“J’AGIS SUR MON SOUFFLE” : RespiFIL en partenariat avec l’Association SIEL Bleu sont ravis de vous présenter cette nouvelle initiative autour de l’Activité Physique Adaptée (APA) pour les patients atteints de maladies respiratoires rares.
L’activité physique a des effets bénéfiques sur la santé tant sur le plan préventif que curatif. Et ces bénéfices sont largement supérieurs aux risques, et en particulier pour les personnes atteintes de pathologies chroniques. C’est une thérapeutique à part entière. « L’activité physique a des effets bénéfiques sur la santé, la condition physique et le maintien de l’autonomie à tous les âges de la vie. C’est scientifiquement démontré », souligne la Haute Autorité de Santé (HAS) à l’attention de tous.
Ce nouveau programme vise à partager une série de 3 séances comprenant plusieurs exercices de gym douce avec les patients adultes et très prochainement des exercices de posture qui s’adresseront aux enfants.
Découvrez la première séance pour adulte avec Maëlys Delnondedieu, enseignante en Activité Physique Adaptée (APA) et retrouvez les bénéfices attendus, qui peut prescrire une séance, où pratiquer et les précautions à prendre validées par nos experts RespiFIL.
Les bénéfices attendus de l’APA
Lorsqu’elle est pratiquée de manière régulière, l’activité physique exerce sur l’organisme deux types de contraintes, qui sont à l’origine de ses effets bénéfiques sur la santé. Les premières sont dites « contraintes dynamiques ». Elles influencent à la fois l’activation du système cardiovasculaire et du système respiratoire, en augmentant les fréquences du cœur et des poumons, ainsi que les débits cardiaque et pulmonaire. Seconde catégorie de contraintes, les contraintes statiques influencent quant à elles l’activité du système vasculaire, ce qui se traduit par exemple par l’augmentation de la pression artérielle dans la grande circulation. D’autres effets bénéfiques ont pu être observés tels que :
- la réduction du risque de chute
- sa participation à l’équilibre psychologique, à l’amélioration de la qualité du sommeil
- la diminution de l’anxiété
- le développement des capacités physiques du patient et sa résistance à l’effort
- la réduction de l’essoufflement (pour les patients FPI)
- l’amélioration de la qualité de vie, de la confiance en soi et permet aussi au patient d’agir dans la gestion de sa maladie, “d’avoir un rôle actif”
Qui peut recommander des séances d’APA ?
- le pneumologue traitant
- le médecin traitant
- le pneumologue d’un centre spécialisé maladie rare
- le kinésithérapeute
L’APA avec qui et où la pratiquer ?
Les séances d’APA pour les patients à besoins spécifiques sont prescrites par des professionnels de santé. Elles sont mises en place dans diverses structures (Ehpads, centres d’accueil pour personnes en situation de handicap ou en difficulté d’insertion sociale, dans des fédérations, au sein d’associations, des contenus sont également en ligne, etc.). Elles sont supervisées soit par des professionnels formés à l’université, dans la filière APA-S (activités physiques adaptées – santé) des UFR STAPS, soit par des professionnels paramédicaux tels que kinésithérapeutes ou psychomotriciens, ainsi que par des éducateurs sportifs formés.
Même si la gymnastique douce peut-être pratiquée par tous, il est recommandé avant de commencer d’obtenir l’accord de votre médecin généraliste ou spécialiste.
– Assurez-vous d’avoir tout votre équipement médical avant de commencer la séance :« Si votre médecin vous a prescrit de l’oxygénothérapie : assurez-vous que votre bouteille est pleine et que vous disposez d’une bouteille de rechange. En cas d’utilisation de concentrateur d’oxygène, assurez-vous que la batterie est bien chargée. »
– Ne réalisez pas les exercices qui vont suivre si vous êtes anormalement fatigués, si vous ressentez une difficulté à respirer, de la fièvre ou encore des douleurs thoraciques.
– Prenez le meilleur moment pour réaliser cette séance dans un endroit calme nécessaire pour effectuer les mouvements indiqués. Ce n’est pas un substitut de traitement, cette pratique vise à améliorer votre qualité de vie, votre bien-être.
– Pendant la séance :
Si vous éprouvez des douleurs, arrêtez-vous !
Si vous ne vous sentez pas bien dans une posture, c’est qu’elle n’est pas faite pour vous à l’instant T dans votre état du jour.
Pour aller plus loin
*Validation “des précautions à prendre” par le Pr Annick CLEMENT, pneumologue, coordonnateur du centre de référence des maladies respiratoires rares (RespiRare), hôpital Armand Trousseau AP-HP, le Pr Vincent COTTIN, pneumologue, coordonnateur du centre de référence des maladies pulmonaires rares (OrphaLung),hôpital universitaire Louis Pradel, Hospices civils de Lyon et le Pr Marc HUMBERT, chef de service de pneumologie et soins intensifs à l’hôpital Bicêtre AP-HP, coordonnateur du centre de référence coordonnateur de l’hypertension pulmonaire (PulmoTension – certifié ISO 9001) et coordonnateur de la filière de santé des maladies respiratoires rares RespiFIL.