L’hypertension pulmonaire (HTP) est une maladie pulmonaire rare caractérisée par une augmentation de la pression sanguine dans les artères qui vont de la partie droite du cœur aux poumons. Aujourd’hui, le riociguat est le premier traitement de l’HTP à bénéficier d’une dispensation en pharmacie de ville.

L’hypertension pulmonaire est une maladie rare et grave, pour laquelle il n’existe actuellement pas de traitement curatif. Au fil du temps, les petites artères pulmonaires de moins de 0,5 mm de diamètre s’épaississent et se bouchent – un processus appelé remodelage vasculaire – en raison d’une accumulation progressive des cellules de la paroi vasculaire. Comme ce remodelage fait obstacle à l’écoulement du sang dans les vaisseaux des poumons, la pression artérielle pulmonaire augmente. Cette résistance impose également un effort au cœur droit qui devient moins performant et se dilate : c’est l’insuffisance cardiaque droite. Sans traitement efficace, cela se traduit par un essoufflement progressif à l’effort puis au repos, des malaises et syncopes. L’HTP est donc une maladie grave, chronique qui nécessite un suivi médical tout au long de la vie.

Le riociguat est indiqué chez les patients dont les lésions se trouvent dans des artères trop petites pour être accessibles à une endartériectomie pulmonaire. Il est utilisé soit seul soit le plus souvent en association avec l’angioplastie pulmonaire, ainsi que chez les patients présentant une hypertension pulmonaire résiduelle après la chirurgie. Il est ainsi prescrit chez les patients atteints d’hypertension artérielle pulmonaire (HTAP, HTP groupe 1) comme d’hypertension hypertension pulmonaire thromboembolique chronique (HTP-TEC, HTP groupe 4).

Désormais, le riociguat (Adempas®) passe d’une délivrance en pharmacie hospitalière à une délivrance en pharmacie de ville ce qui constitue un changement majeur pour les patients concernés qui vont pouvoir accéder plus facilement à leur traitement, à proximité de leur domicile, évitant ainsi la lourdeur de devoir se rendre à l’hôpital.

L’association HTaPFrance souhaite que cette première avancée permette, à terme, l’accès en pharmacie de ville à d’autres traitements, pour limiter les déplacements à l’hôpital et améliorer la qualité de vie des patients.