Pratiques et usages des RCP nationales : résultats de l’enquête !

Le taux de réponse à cette enquête a été satisfaisant et permet d’exploiter les réponses ce qui témoigne du dynamisme et de l’intérêt des praticiens pour les RCP nationales RespiFIL : 11 spécialités médicales sont représentées. Les répondants sont principalement répartis en 44 % de pédiatres, 23 % de pneumologues et 33% divers : biologistes/généticiens, chirurgiens infantiles, ORL, cardiologues, radiologues, internistes, hématologues, anatomopathologistes et anesthésistes-réanimateurs. La très grande majorité exerce en France métropolitaine, dans un centre de référence (CRMR) ou de compétence maladies rares (CCMR), prenant en charge les enfants, les adultes ou les deux.

Plus de la moitié (64 %) des répondants déclare avoir connu les RCP à travers les invitations RespiFIL, 21 % sur les recommandations de leurs collègues, 9% par le biais des CRMR/CCMR ou sur les sites internet de RespiFIL et de la SPLF. Ainsi, la base de contacts n’a cessé de s’étoffer au fil des années, à la demande des professionnels eux-mêmes, qui découvrent ces réunions.

La majorité des médecins ayant répondu au questionnaire (99 %) témoignent de leur satisfaction quant à la fréquence de ces réunions. En effet, 62 % des répondants estiment qu’une RCP une fois par mois est adaptée à leur besoin. Concernant les horaires, 87,7 % semblent satisfaits. Néanmoins, 12,3 % estiment que les horaires ne sont pas adéquats avec leur activité de consultation.

Enfin, environ la moitié (51,7 %) des répondants évalue la fréquence actuelle des invitations aux RCP nationales « très satisfaisante » et 47,2 % « satisfaisante ». 96,6 % considèrent qu’ils trouvent toutes les informations utiles dans le mail d’invitation, de surcroît, 70,8 % souhaitent recevoir chaque mois un mail récapitulatif de l’ensemble des séances de RCP.

37,7 % des participants à cette enquête participaient « régulièrement » aux RCP, 20,2 % « assez régulièrement » et 30,3 % « occasionnellement », soit en tant que prescripteur (en présentant un dossier), membre du quorum* ou auditeur libre. En effet, la transversalité et l’interactivité inhérente à ce travail d’équipe est source d’enrichissement et d’une meilleure prise en charge des patients.

66,3 % estiment qu’ils consacrent moins de 2 heures par mois aux RCP, 30,3 % y investissent entre 2 et 4 heures par mois, et 3,4 % plus de 8 heures par mois. Parmi les thématiques plébiscitées par les répondants : les pneumopathies interstitielles diffuses (PID).

Les RCP se tiennent à distance, en web-conférence, afin de faciliter l’accès au plus grand nombre. Ainsi, les médecins interrogés témoignent de leur satisfaction de l’outil utilisé pour partage de l’information. Seulement 9 % des connectés rapportent des difficultés de connexion et de lenteur.

*Le quorum des RCP définit les spécialités médicales qui obligatoirement doivent être présentes lors de l’examen d’un dossier.

Le nombre de dossiers présentés par répondant est variable : 37,2 % entre 1 et 3 dossiers, 27,9 % entre 4 à 6 dossiers et 19,8 % plus de 7 dossiers.

La majorité estime que l’accord oral du patient préalablement à la RCP n’est pas un frein à la présentation de son dossier.

Par ailleurs, la charge de travail pour chaque dossier concernait la préparation de la fiche RCP, pour laquelle, 61,6 % des répondants consacrent entre 10 et 30 minutes, et l’envoi des images par le PACS aux membres du quorum en amont de la séance RCP. Toutefois, la majorité juge que les champs à compléter sur les fiches RCP sont adéquats aux données à présenter, et 43,8 % des répondants considèrent que l’envoi des images par le PACS est facile.

Questionnés sur la présentation de leur dossier pendant les RCP nationales RespiFIL, les répondants considèrent que :

• L’avis de la RCP répond à leur demande (100 %) ;
• Le temps d’échange entre les professionnels est suffisant (98,8 %) ;
• La participation aux discussions et échanges est très (57 %) ou assez facile (43 %).

Les RCP nationales RespiFIL sont considérées, non seulement comme le lieu de la discussion diagnostique et thérapeutique de cas complexes, mais aussi comme un vecteur d’échange pédagogique entre spécialistes d’horizons et de formations différentes. Elles permettent aux professionnels participants d’actualiser leurs connaissances à partir de cas cliniques discutés, d’harmoniser les pratiques de prise en charge ou encore de connaître les référentiels en vigueur.

Pour rappel, six RCP thématiques ont été labellisées, depuis mars 2021, au Développement Professionnel Continu (DPC), en tant qu’action d’évaluation des pratiques professionnelles (EPP).

Étonnamment, 75,3 % des répondants ignorent qu’il est possible de valider son obligation triennale de DPC en s’inscrivant à certaines thématiques de RCP. 53,9 % révèlent ne pas vouloir s’inscrire. Parmi les raisons, la complexité de la procédure d’inscription est apparue le plus fréquemment (54,2 %). L’intérêt limité pour le DPC, la prise en charge refusée par l’hôpital, le départ à la retraite, le statut d’étranger ou d’interne sont avancés par l’autre moitié des répondants.

Enfin, plus de la moitié des personnes ayant répondu à l’enquête souhaitent voir développées des web-conférences sur des cas cliniques de RCP, à des fins de formation.

Les RCP nationales RespiFIL jouissent d’une remarquable satisfaction sur les échanges et le délai de réponse de l’équipe d’organisation RespiFIL auprès des professionnels de santé répondants.

La moitié des répondants attribuent ainsi une note maximale de 6/6 ; elle est de 5/6 pour l’autre moitié. Lorsqu’ils ont besoin d’une information sur les RCP, 51,7 % des répondants consultent le site internet RespiFIL et 39,3 % adressent un mail à l’équipe d’organisation.