Scintigraphie pulmonaire (ventilation/perfusion)
La scintigraphie pulmonaire étudie deux fonctions essentielles du poumon : la ventilation (échanges gazeux) et la perfusion (retour du sang veineux). C’est une technique d’imagerie médicale qui utilise des produits radioactifs injectés ou inhalés. Les images sont captées à l’aide d’un appareil appelé gamma caméra à scintillation. C’est un examen parfaitement indolore, sans danger et peu irradiant (l’irradiation reste néanmoins importante que dans le cas d’une radiographie du thorax).
- La scintigraphie de ventilation
Installé en position couché sur le dos, le patient inhale un aérosol contenant un produit faiblement radioactif (par exemple du krypton 81m) d’une durée d’action très brève. Pendant que le patient respire normalement et sans effort en inhalant ce produit, la gamma caméra enregistre les images pendant quelques minutes. Si une zone pulmonaire n’est pas correctement ventilée – c’est-à-dire qu’elle ne reçoit pas l’air inspiré – un défaut de fixation du traceur radioactif apparaît, signifiant ainsi une obstruction de la ventilation.
- La scintigraphie de perfusion
La scintigraphie de perfusion est réalisée pour visualiser la circulation du sang dans les artères pulmonaires et le retour veineux (le sang assure le transport de l’oxygène et du gaz carbonique). Le patient reçoit une injection dans la veine du pli du coude une solution radioactive, non toxique. Comme dans la scintigraphie de ventilation, la gamma caméra capte les images de perfusion sanguine au niveau des poumons. Le défaut éventuel de perfusion d’une ou plusieurs zones est visualisé comme un manque de fixation du traceur dans la zone concernée.