Accueil Maladies rares Examens Électromyogramme ou EMG diaphragmatique

Électromyogramme ou EMG diaphragmatique

L’électromyogramme (souvent noté EMG), ou électroneuromyogramme est un examen qui consiste à évaluer le fonctionnement des nerfs et des muscles. En pratique, l’examen consiste à enregistrer l’activité électrique des nerfs ainsi que la contraction d’un muscle. Cet examen peut être indiqué en cas de suspicion d’une anomalie dans les mouvements respiratoires.

Pour information, les mouvements respiratoires (inspiration/expiration) sont provoqués par l’action du diaphragme -muscle principal utilisé lors de la respiration- et des muscles intercostaux. Le diaphragme est commandé par le nerf phrénique qui provoque sa contraction et son relâchement. Cet ensemble (nerf et muscles) est indispensable aux mouvements respiratoires.

  • L’enregistrement de l’activité musculaire du diaphragme :

Afin d’analyser l’activité électrique spécifique du diaphragme, l’électrode est inséré au moyen d’une aiguille spéciale que l’on positionne à l’intérieur du diaphragme. Après une stimulation électrique très brève et de faible intensité, le courant recueilli est traduit par un signal visuel sur l’écran. L’analyse de ce signal permet de déterminer si le diaphragme se contracte normalement ou non.

Cet examen permet d’étudier spécifiquement le diaphragme (indépendamment de la participation des muscles  intercostaux). Il est invasif du fait de l’introduction de l’électrode dans le diaphragme : risque faible mais existant de pneumothorax et de plaies au niveau du foie et de la rate.

A noter que l’activité électrique du diaphragme peut être enregistrée par l’intermédiaire d’électrodes de surface collées sur la peau au niveau de la zone d’apposition du diaphragme. Cet examen n’est pas  spécifique du diaphragme, puisqu’il enregistre également les activités électriques des autres muscles placés entre les capteurs et le diaphragme.

  • L’enregistrement de l’activité du nerf phrénique :

La stimulation des nerfs phréniques permet d’étudier spécifiquement le diaphragme sans la coopération du patient. Cette technique consiste à provoquer artificiellement une contraction du diaphragme par stimulation des nerfs phréniques au niveau du cou, à l’aide d’électrodes placées sur la peau, au-dessus du nerf étudié. Des électrodes autocollantes placées à une distance connue enregistrent très précisément le temps qui sépare l’envoi de l’impulsion dans le nerf et sa réception par l’électrode.

Les patients porteurs d’un pacemaker ou d’un défibrillateur cardiaque doivent le signaler au médecin avant l’examen, car des précautions complémentaires doivent être prises.