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Biopsie pulmonaire

La biopsie pulmonaire est un outil de diagnostic. Associée au scanner thoracique, elle peut aider à porter le diagnostic de la maladie. Elle n’est pas réalisée chez tous les patients.

Elle consiste au prélèvement d’un petit fragment de poumon. Les morceaux prélevés sont examinés au microscope par l’anatomopathologiste. Cet examen permet d’obtenir un diagnostic de certitude  d’une maladie infiltrative diffuse du poumon. Plusieurs méthodes sont possibles :

  • Biopsie pulmonaire vidéo chirurgicale

Elle est réalisée au bloc opératoire sous anesthésie générale.  La biopsie pulmonaire chirurgicale est réalisée par thoracoscopie (vidéo chirurgie). Après avoir pratiqué 3 incisions de 1 cm, une caméra et deux pinces sont introduites dans la cavité pleurale qui entoure le poumon. Le chirurgien va inspecter le poumon, repérer la zone à biopsier, sectionner avec une agrafeuse spécifique qui coupent le poumon et scellent les deux bords sectionnés. En général, un drain (petit tuyau) est laissé en place pendant 2 à 3 jours afin de faciliter la ré-expansion des poumons après l’intervention.

  • Biopsie transpariétale

Dans certains cas la biopsie peut se faire par une simple ponction thoracique : elle consiste en une piqûre entre les côtes pour réaliser un prélèvement. Cette technique est surtout utilisée pour le diagnostic de nodules ou masses pulmonaires mais parfois pour d’autres maladies. Elle se fait sous scanner pour bien repérer les organes. Elle se fait sous anesthésie locale.

La durée de la ponction est variable en fonction du mode de guidage et de la complexité de l’intervention, elle dure de 20 minutes à une heure.

  • Cryobiopsie transbronchique

C’est une technique récente, proposée comme alternative à la biopsie pulmonaire chirurgicale. Réalisé sous anesthésie générale, cet examen consiste à insérer un tube (bronchoscope) rigide dans la trachée. Ce tube permet d’une part de ventiler le patient, d’autre part de faire passer les instruments nécessaires aux prélèvements. Une « cryosonde », dont le positionnement est contrôlé par radioscopie, est alors introduite via les voies aériennes à la périphérie du poumon. Cette sonde peut se réfrigérer en quelques secondes et congeler les tissus avoisinants sur plusieurs millimètres. Un morceau de poumon gelé (d’où le nom cryobiopsie) d’au moins 5 mm peut être obtenu. En général et afin d’augmenter les chances d’arriver au diagnostic, 3 à 5 biopsies sont prélevées. Une fois le geste terminé, le patient peut être hospitalisé en surveillance pour la nuit.

Dans la semaine qui suit la biopsie pulmonaire, il est recommandé de ne pas prendre de médicament modifiant la coagulation comme par exemple l’aspirine. Durant cette semaine, le patient peut reprendre ses activités habituelles. Cependant, il est déconseillé de faire un effort physique intense ou d’entreprendre un voyage.